Accord de mutualisation Bouygues Telecom et SFR : tous les détails

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Suite à l'annonce vendredi dernier de la signature de l'accord de mutualisation signé par Bouygues Telecom et SFR (voir notre article), les PDG des deux opérateurs ont organisé ce matin à Paris une conférence presse commune pour donner plus de détails.


Cet accord devrait permettre à Bouygues Telecom de réaliser à horizon 2017/2018 une économie d'environ 100 millions d'euros d'économies par an environ et même 200 millions d'euros pour SFR. Pas de crainte cependant côté emplois, Olivier Roussat, PDG de Bouygues Telecom se voulant rassurant sur ce sujet : "L'accord sera sans impact sur l'emploi".

Signé pour une durée 20 ans, il contient toutefois des clauses de réversibilité (le changement d'actionnaire de contrôle n'en fait pas partie).


La concrétisation de ce vaste réseau commun (sur une zone correspondant à 57 % de la population) prendra évidemment un peu de temps car elle implique notamment le démontage d'une partie des antennes en double, ce qui nécessitera dans un premier temps des investissements de plusieurs centaines de millions d'euros, d'après les dires de Jean-Yves Charlier, PDG de SFR et confirmés par Olivier Roussat : "Nous allons d'abord commencer par dépenser avant d'économiser, en investissant dans le démontage des antennes puis la reconstruction de sites partagés".

A terme, le réseau commun devrait totaliser 11.500 antennes contre 18.500 pour Bouygues Telecom et SFR réunis, soit 7.000 de moins. Pour les sites en doublon, ce sont les plus intéressants et mieux placés qui seront conservés. Les clients seront également gagnant car ils disposeront d'une couverture réseau plus importante.


Comme cela avait déjà été précisé, chaque opérateur conservera une capacité d'innovation autonome ainsi qu'une indépendance commerciale et tarifaire totale, et continuera de proposer des services différenciés grâce à la maîtrise de son coeur de réseau et de ses fréquences. Bouygues Telecom sera toujours le seul opérateur à pouvoir utiliser ses fréquences 1.800 MHz en 4G, il n'y aura de toute façon aucun partage de fréquences, sauf éventuellement pour la 4G en 800 MHz en zones très peu denses. Il est également prévu qu'un des deux opérateurs puisse financer seul et intégralement des compléments de couverture mobile spécifique sur un territoire où il n'a pas été désigné comme seul exploitant du réseau. De plus, le PDG de SFR a annoncé que cet accord laisse la porte ouverte à d'autres éventuels opérateurs intéressés de rejoindre ce réseau mutualisé dans le futur, avant qu'Olivier Roussat précise "L'accord n'est pas fermé. Mais rien qu'à deux, cela nous a pris plus de six mois à sceller le nôtre".

Enfin, la carte de mutualisation des réseaux d'accès mobiles Bouygues Telecom et SFR à fin 2017 a été dévoilée, disponible en bas de cet article (zones bleues : Bouygues Telecom, zones rouges : SFR et zones grises : non concernées par l'accord).

Sources : SFR, BFM, 01net, Les Echos & PC Inpact.